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Petite et grosse « blinds » à Angoulême
publié le 15/10/2009
Les grands salons de la mairie d'Angoulême ont changé de visage. Dix tables au fond rouge ou vert trônent et attendent les joueurs. Aujourd'hui, dès 10 heures, le tournoi interclubs Poitou-Charentes de poker annonce la couleur.
Onze club, 100 adhérents, 10 tables et des milliers de jetons, l'Association Angoulême Poker Club a peaufiné la rencontre. « Chaque club de la région organise ce tournoi tous les trimestres avec les champions de leurs propres rencontres en interne », racontent Arnaud Guillon, président de l'association, et Aurélien Dupuy, vice-président. L'Angoulême Poker Club n'affiche qu'un an au compteur mais déjà 75 adhérents, assez pour déménager dans une salle à Montauzier afin d'accueillir tout le monde.
« La demande était forte et il n'existe pas de club ici, expliquent les deux passionnés. On ne pouvait pas rester dans notre première salle, on refusait du monde. »
Patrick Bruel lance la mode
C'est grâce au concierge de la mairie, joueur de poker, qu'ils ont pu organiser le tournoi dans les grands salons. Ici, pas d'argent frais dans les mains, association oblige, mais une pile de jetons pour un tournoi deepstack. L'engouement pour ce jeu où le facteur chance et le facteur bluff se mêlent à la partie a vu une fulgurante progression chez les amateurs de carte.
« C'est Bruel, champion du monde en 1998 qui a lancé les choses, confie Arnaud Guillon. Et Internet aussi a mis son grain de sel. Depuis le poker est très médiatisé, mais attention toutes les émissions ne sont pas bonnes à prendre, certaines ne sont là que pour faire de l'argent. »
Au poker également, rien ne sert de jouer les épiciers, il faut savoir miser, maîtriser la technique et compter beaucoup sur le mental. « Le poker, on l'explique en cinq minutes, mais faut toute sa vie pour le comprendre, cite le président de l'association. C'est la phrase d'un grand pro. »
La journée s'annonce dense pour les amateurs de poker, la dernière mise doit normalement se terminer à 22 h 30, mais les deux compères tablent plutôt sur minuit. « C'est un peu frustrant quand même de tous les voir jouer sans être à une table soi-même ! »